« Nous travaillerons ensemble pour soutenir le courage là où il y a la peur, pour encourager la négociation là où il y a le conflit, et donner l’espoir là où règne le désespoir, » Nelson Mandela.
Pourquoi recourir à la médiation ?
Les conflits sont équivoques (tantôt constructifs, tantôt destructeurs), inévitables, mais pas nécessairement nuisibles. Ils sont même le signe qu’une organisation vit et évolue. Encore faut-il savoir les repérer et les gérer avant qu’ils ne dégénèrent, nuisent à la santé des individus et deviennent pathogènes pour l’organisation. La médiation apparaît alors comme un outil de « guérison », voire de « prévention », utile pour éviter les récidives. Et, au final, moins onéreux qu’un conflit lourd de conséquences (arrêts de travail, baisse de la performance, procès…).
Quelle est notre posture en tant que médiateurs ?
Neutre et impartial, le médiateur s’engage à faire preuve de confidentialité tout au long du processus de médiation.
Notre approche est développée dans le livre “Outils et Pratique de la médiation” (M-J Gava, J-L Chavanis), paru chez Interéditions (oct 2014). Lors de nos missions de médiation, nous pouvons être amenés à utiliser notre jeu de cartes Mieux travailler ensemble (J-L Chavanis, M-J Gava), diffusé par les Editions Souffle d’Or.
Nous pouvons être amenés à déployer quatre types d’approches, selon la typologie de référence du médiateur Jean-François Six.
Quatre types de médiation
Pour accompagner les parties dans leur recherche de solutions face à un conflit déclaré
Pour renouer des liens distendus ou améliorer des liens existants
Pour créer des liens nouveaux entre des personnes ou des groupes
Pour anticiper les tensions afin d’éviter l’apparition du conflit.
Quelle est notre approche ?
Dans nos interventions, nous mettons l’accent sur cette dimension méconnue de la médiation qui consiste à anticiper les tensions et, ce faisant, à prévenir les risques psychosociaux.
Il serait en effet réducteur de se focaliser sur l’aspect « curatif » de cette pratique. Les conflits induisent souvent des scénarios à répétition tant que les racines profondes de la situation n’ont pas été identifiées. Par ailleurs, derrière un différend relevant, en apparence, d’une incompatibilité de caractères, se cachent fréquemment des dysfonctionnements organisationnels.
Comment se déroule une médiation ?
La médiation obéit à un processus rigoureux et limité dans le temps qui s’articule en général autour de 4 à 6 entretiens individuels et collectifs.
Après s’être assuré de l’accord des parties, le médiateur permet à chacune d’exprimer son ressenti et sa propre vision du différend. Les émotions évacuées, les personnes sont alors à même d’explorer plus sereinement différents scénarios pour sortir du conflit.
Au terme des entretiens, le médiateur, engagé par une obligation de moyen, établit un protocole de médiation, validé par les parties.
Un facilitateur de communication : il favorise la circulation de l’information. Son but : permettre aux parties de trouver par elles-mêmes une solution à l’amiable, la plus satisfaisante pour tous.
Un ostéopathe des conflits ayant une vision holistique de l’organisation. D’acteur de la prévention tertiaire (qui vise à réparer), il entre dans la prévention primaire (pour éviter la survenue du danger, de l’accident). C’est un acteur de la santé au travail à part entière.
Un Juge : il n’est pas habilité à qualifier des agissements de harcèlement.
Un consultant : il ne délivre pas de préconisations.
Un arbitre : il n’impose pas sa solution aux parties ni ne les influence.
Un urgentiste des conflits : il doit élargir son champ de vision afin de déceler ce qui, dans l’organisation ou les conditions de travail, a pu générer ou envenimer le conflit.
Déontologie
Tout ce qui est exprimé en entretien de médiation reste confidentiel. Seules les pistes de solutions proposées par les parties sont communiquées, le cas échéant, au commanditaire de la médiation, après validation des parties.
L’impartialité implique l’absence de parti pris. Cela suppose une attitude de distanciation et de ne pas privilégier un point de vue par rapport à un autre.
Alors que l’impartialité concerne la relation du médiateur et des parties, la neutralité concerne les solutions à trouver et suppose que nous nous abstenons de formuler un avis, un jugement et de donner conseils et préconisations en faveur de telle ou telle partie.